Numéro 153

L’utilisation des forces en travail social

Présentation

Ce numéro thématique s’intéresse à l’utilisation des forces en travail social.

Christiane Bergeron-Leclerc, T.S., Ph.D., Professeure agrégée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Eve Pouliot, Ph.D., Professeure agrégée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Virginie Gargano, Ph.D., Professeure adjointe, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Le travail social centré sur les forces : diversité et possibilités dans la pratique contemporaine

De manière rétrospective et prospective, cet article s’intéresse au travail social centré sur les forces (strenght-based social work). Il sera d’abord question d’un bref survol historique concernant l’utilisation des forces en travail social. Ensuite, une définition de la notion de force de même qu’une mise en perspective des notions apparentées seront proposées. Différents niveaux d’intégration de la notion de force seront également exposés dans les approches utilisées en travail social. Enfin, un outil d’auto-évaluation des pratiques sera proposé. Pour conclure, certains enjeux reliés à l’implantation des pratiques orientées vers les forces seront mis en évidence, puis discutés.

Christiane Bergeron-Leclerc, T.S., Ph.D., Professeure agrégée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Eve Pouliot, Ph.D., Professeure agrégée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Virginie Gargano, Ph.D., Professeure adjointe, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Le déploiement des travailleuses sociales en GMF ouvre un espace favorable à l’intervention par les forces

Prenant appui sur des entretiens compréhensifs et des observations directes, cet article a pour but d’explorer les pratiques des travailleuses et travailleurs sociaux œuvrant dans les GMF et de saisir dans quelle mesure ils mobilisent les forces des usagers dans ce nouveau contexte de pratique. Les résultats présentés dans cet article permettront aussi de réfléchir au rôle des TS en GMF sous l’angle de leur insertion dans des organisations de soins primaires présentant une dimension interprofessionnelle accrue, ainsi que de mieux comprendre ce qui favorise l’intervention par les forces des usagers.

Maude-Émilie Pépin, T.S., Ph.D. (c.), École de travail social, Université de Sherbrooke

Maxime Guillette, T.S., Ph.D. (c.), École de travail social, Université de Sherbrooke

Louise Belzile, Ph.D., École de travail social, Université de Sherbrooke

Yves Couturier, Ph.D., École de travail social, Université de Sherbrooke

L’approche par les forces en santé mentale : entre confrontation et découverte sur le terrain

À travers des récits de pratique relevant d’interactions quotidiennes entre intervenante et personne usagère dans une équipe de santé mentale de proximité (suivi intensif dans le milieu), cet article souhaite illustrer les défis et les enjeux liés à l’application de l’approche par les forces en santé mentale. La discussion autour de ces récits nous permettra ensuite d’exposer la philosophie d’intervention propre au travail social et de dégager des pistes d’intervention s’appuyant sur une posture critique.

Emmanuelle Khoury, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Montréal

Marjolaine Chaput, T.S., Clinique externe en santé mentale, CISSS Montéregie-Ouest

L’application du modèle des forces en travail social : un exemple d’une mise en pratique dans le domaine des troubles de la personnalité

Dans cet article, nous mettons l’accent sur les gains associés à l’intégration du modèle des forces dans l’intervention en travail social, plus particulièrement auprès d’une clientèle présentant un trouble de personnalité. Nous exposons les conditions facilitant l’adoption de ce modèle sur le plan de la pratique des travailleuses et des travailleurs sociaux, tout en insistant sur l’importance pour les établissements d’adhérer à une vision claire axée sur le rétablissement. 

Myreille St-Onge, Ph.D., Professeure associée, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Andréanne Ledoux-Bérubé, T.S., M.S.S., Conseillère cadre intérimaire en travail social, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN)

Valoriser l’approche axée sur les forces au moyen d’une plateforme numérique : l’expérimentation de l’outil d’intervention Baromètre

L’objectif de cet article est d’éclairer, à partir d’expériences d’usage de la plateforme Baromètre, les concepts de croisement des savoirs et de coproduction, étroitement liés aux postulats de base de l’approche axée sur les forces. L’analyse des résultats de recherche nous permet d’observer comment une plateforme numérique comme Baromètre peut jouer un rôle de médiateur sociotechnique dans la reprise de pouvoir des usagers, notamment en valorisant les savoirs d’expérience et la coproduction des interventions.

Sébastien Carrier, Ph.D., Professeur, École de travail social, Université de Sherbrooke

Medjine Léonard, Courtière de connaissances, Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux, CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Marie-Eve Lapointe, Étudiante en travail social et auxiliaire de recherche, École de travail social, Université de Sherbrooke

Alexandre Farrese, Chargé de projet pour le Projet Baromètre, Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux, CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Pierre-Luc Bossé, Doctorant, Programme de recherche en sciences de la santé, Université de Sherbrooke

Paul Morin, Ph.D, Professeur, École de travail social, Université de Sherbrooke

Le croisement des savoirs entre personnes usagères, étudiantes et enseignantes : la valorisation des forces dans la formation en travail social

Cet article expose donc une expérience de participation d’une personne usagère en tant que UE dans le cadre d’un cours de formation initiale sur le thème de la santé mentale. Afin d’assurer la compréhension de cette collaboration, une brève mise en contexte sera réalisée au regard de l’implication des UE à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Par la suite, l’expérience de collaboration sera expliquée et illustrée. Les liens entre les principes de base de l’approche par les forces et les appuis reliés au croisement des savoirs seront soulevés afin de mettre en lumière la pertinence de l’implication des personnes usagères dans la formation des futurs travailleurs sociaux.

Annie Lambert, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Sherbrooke

Philippe Roy, Ph.D., Professeur, École de travail social, Université de Sherbrooke

Julie Noël, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Sherbrooke

Caroline Leblanc, T.S., Candidate au doctorat en santé communautaire, Chargée de cours, École de travail social, Université de Sherbrooke

Marie-Eve Jean, Usagère, Université de Sherbrooke

Entrevue avec Brigitte Chassé, T.S., Conseillère aux établissements, ministère de la Santé et des Services sociaux

Christiane Bergeron-Leclerc, T.S., Ph.D., Professeure agrégée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Communautés territoriales, développement du pouvoir d’agir et innovation sociale : une contribution à la réflexion des intervenants sociaux

Cet article vise à contribuer à la réflexion des intervenantes et intervenants sur le processus et les dimensions qui permettent aux collectivités de s’engager dans des initiatives de réappropriation de leur propre développement, et ce, dans une perspective durable. Après avoir approfondi le concept de communauté, nous expliciterons les principaux enjeux que vivent actuellement les collectivités territoriales. Ensuite, nous présenterons l’approche du développement du pouvoir d’agir communautaire, que nous déploierons plus largement dans celle de l’innovation sociale. Nous terminerons par le rôle que peuvent jouer les intervenantes et intervenants dans cette quête innovante de réappropriation du pouvoir de choisir, de décider et d’agir collectivement. 

Sabrina Tremblay, Ph.D., Professeure, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Repenser les identités, la famille et la conjugalité : et si on s’inspirait des forces des communautés LGBTQI?

Historiquement, les trajectoires et les expériences des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queer et intersexes (LGBTQI) ont été analysées tantôt sous un angle pathologique, tantôt sous le prisme des facteurs de risque et de vulnérabilité. Or, les représentations actuelles de ce champ d’étude et d’intervention portent ombrage à des réalités et à des pratiques novatrices susceptibles d’offrir des avenues émancipatrices face à des normes de genre et de sexualités contraignantes. À travers une analyse critique des écrits en sciences sociales, nous présentons trois domaines où les communautés concernées font preuve de créativité et d’agentivité : l’auto-désignation, la famille et la conjugalité. Finalement, nous tirons des leçons permettant de mettre ces forces à profit pour améliorer l’intervention sociale dans le domaine de la diversité sexuelle et de genre.

Kévin Lavoie, Ph.D., Professeur adjoint à l’École de travail social et de criminologie, Université Laval

Gabrielle Richard, Ph.D., Chercheuse associée au laboratoire LIRTES, Université de Paris-Est Créteil

Pour une intégration du contrôle coercitif dans les pratiques d’intervention en matière de violence conjugale au Québec

Le présent article souhaite contribuer à la réflexion sur le contrôle coercitif. Pour ce faire, le texte est divisé en deux grandes sections. La première section présente les origines du concept de contrôle coercitif, ainsi que sa conceptualisation par Evan Stark. La seconde partie du texte offre une réflexion sur les possibilités offertes par ce concept, en les mettant en dialogue avec certains problèmes observés sur le terrain. Des exemples concrets sont proposés pour éviter certains pièges et, de surcroît, améliorer les pratiques des travailleuses sociales et travailleurs sociaux dans les situations de violence conjugale. 

Isabelle Côté, Ph.D., Professeure adjointe, École de travail social, Université Laurentienne

Simon Lapierre, Ph.D., Professeur titulaire, École de service social, Université d’Ottawa

PISTE DE LECTURE | La recherche centrée sur l’enfant : défis éthiques et innovations méthodologiques | Sous la direction de Isabel Côté, Kévin Lavoie et Renée-Pier Trottier-Cyr

Ce livre a été pensé et élaboré de façon à « […] stimuler les réflexions sur la sensibilité éthique et le déploiement de méthodologies novatrices pour recueillir la parole des enfants et des jeunes, et à restituer leurs expériences » (: 2). Il se décline en dix-sept chapitres, répartis dans trois parties distinctes. Alors que la première partie de l’ouvrage présente les enjeux éthiques à la lumière de divers contextes professionnels, les deux parties suivantes font état de plusieurs méthodes de recherche déployées auprès des enfants, et ce, dans plusieurs champs disciplinaires.

Résumé et commenté par Joanie Lavoie, Intervenante psychosociale, Étudiante à la maîtrise en travail social, Université du Québec à Chicoutimi

PISTE DE LECTURE | Quand le deuil se complique. Variété des manifestations et modes de gestion des complications du deuil | Sous la direction de Danielle Maltais et Jacques Cherblanc

L’ouvrage est un recueil de textes rédigés par différents auteurs et consacrés aux différentes formes de complication du deuil – plus particulièrement en contexte traumatique, mais non exclusivement. Le contexte de la perte et le sens attribué à l’objet de la perte par la personne endeuillée font partie des aspects fondamentaux présentés dans cet ouvrage. Également, celui-ci permet d’élargir la conception souvent étroite de la notion de deuil et du processus de deuil, et ce, à plusieurs égards, notamment en proposant une autre lecture du modèle linéaire associé au deuil.

Résumé et commenté par Josée Grenier, T.S., Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais, Campus St-Jérôme