Numéro 153

L’application du modèle des forces en travail social : un exemple d’une mise en pratique dans le domaine des troubles de la personnalité

RÉSUMÉ : 

Dans cet article, nous mettons l’accent sur les gains associés à l’intégration du modèle des forces dans l’intervention en travail social, plus particulièrement auprès d’une clientèle présentant un trouble de personnalité (TP). Nous exposons les conditions facilitant l’adoption de ce modèle sur le plan de la pratique des travailleuses et des travailleurs sociaux (TS), tout en insistant sur l’importance pour les établissements d’adhérer à une vision claire axée sur le rétablissement. L’adoption de ce modèle est toutefois associée à des défis auxquels il importe de répondre, notamment celui de travailler directement dans la communauté. Nous appuyant entre autres sur une expérimentation de la deuxième auteure auprès de personnes ayant un TP dans une équipe de suivi d’intensité variable (SIV) en CLSC, nous illustrons le processus clinique en cinq étapes du modèle de Rapp et Goscha (2012). Enfin, nous concluons sur les facteurs favorisant l’intégration de ces étapes indissociables pour une mise en action des personnes dans une perspective de rétablissement.

MOTS-CLÉS :

Modèle des forces, rétablissement, troubles de personnalité

ABSTRACT: 

This article focuses on gains associated with the integration of the strength model in social work intervention, particularly with clients with a personality disorder (PD). Its authors outline the conditions facilitating the adoption of this model in social workers’ practice, while emphasizing the importance that institutions adhere to a clear recovery-oriented vision. However, there are challenges associated with the adoption of this model that must be addressed. For example, this model implies that the work needs to be done directly in the community. Drawing on, among other things, the second author’s experiments with people with a PD in a CLSC variable intensity follow-up team, we illustrate the five-step clinical process of Rapp and Goscha’s (2012) model. Finally, we conclude with the factors that favour the integration of these inseparable steps in order to motivate people to take an active part in their recovery.

KEYWORDS: 

Strength model, recovery, personality disorders