ABSTRACT:
Educating the next generation of social workers to practice in accordance with the values of the discipline is increasingly complicated in an era of practice shaped by neoliberalism and systems of New Public Management. Based on data drawn from collaborative autoethnographic conversations between two social work educators, this article responds to a sense of disillusionment, anxiety and powerlessness associated with entering today’s field of practice, as witnessed in their classrooms. Located at the intersection of two areas of scholarship – one stressing the importance of accompanying students in developing abilities to attend to emotion in social work practice with vulnerable, marginalised populations and, the other, identifying social work education as a potential site of resistance against the devaluing of social work evident in systems influenced by prevailing neoliberal attitudes – this article proposes considering emotion in the classroom as a means of confronting students’ (and educators’) feelings of disenchantment and powerlessness and inspiring hope for the (re)establishment of social work values in contemporary practice.
KEYWORDS:
New Public Management, neoliberalism, social work values, social work education, critical pedagogy
RÉSUMÉ :
Former la prochaine génération de travailleuses et travailleurs sociaux à exercer leur métier conformément aux valeurs de la discipline est de plus en plus compliqué dans une ère de pratique façonnée par le néolibéralisme et les systèmes de nouvelle gestion publique. Basé sur des données tirées de conversations autoethnographiques collaboratives entre deux éducatrices en travail social, cet article répond à un sentiment de désillusion, d’anxiété et d’impuissance associé à l’entrée dans le terrain de la pratique actuelle dont témoignent nos salles de classe. Situé à l’intersection de deux domaines d’études – l’un soulignant l’importance d’accompagner les étudiant.e.s dans le développement de capacités à s’occuper des émotions dans la pratique du travail social avec des populations vulnérables et marginalisées, et l’autre identifiant l’éducation au travail social comme un site potentiel de résistance contre la dévalorisation du travail social évidente dans les systèmes influencés par les attitudes néolibérales dominantes – , cet article propose de considérer l’émotion en classe comme un moyen de confronter les sentiments de désenchantement et d’impuissance des étudiant.e.s (et des éducateurs.rices) et d’inspirer de l’espoir pour le (ré)établissement de valeurs du travail social dans la pratique contemporaine.
MOTS-CLÉS :
Nouvelle gestion publique, néolibéralisme, valeurs du travail social, éducation en travail social, pédagogie critique