Numéro 155

Présentation

Que signifie décoloniser le travail social dans le contexte actuel, où nos compréhensions du (néo)colonialisme, du transnationalisme et du racisme en travail social restent encore peu reconnues ou en tension? Une telle démarche comporte la nécessaire reconnaissance de multiples dimensions, nous disent Gray, Coates, Yellow Bird et al. (2013). Il s’agit notamment de cerner les croyances et pratiques destructrices, tout en réintégrant des croyances et pratiques autochtones afin de procéder à un réapprentissage, voire à une véritable transformation fondée sur un processus qui permettra de repenser les pratiques en travail social auprès de populations tant autochtones que non autochtones. En ce sens, décoloniser le travail social ne peut se faire sans heurts…

Dans le cadre de ce numéro thématique intitulé « Le travail social transnational, décolonial et antiraciste : des pistes pour un renouvellement des pratiques d’intervention, de recherche et d’enseignement », nous présentons des textes qui explorent la question suivante : à quoi pourrait ressembler un travail social transnational, décolonial et antiraciste? En effet, ce numéro rassemble des textes qui s’intéressent à l’intervention, à la recherche et à l’enseignement en travail social, ainsi qu’au militantisme, en portant un regard renouvelé sur les impacts historiques, sociaux, économiques, politiques et culturels du (néo)colonialisme, de la globalisation et du racisme. Ce numéro explore les pratiques du travail social pour réfléchir à des concepts inhérents à la profession en lien avec ces phénomènes structurels. À partir d’ancrages disciplinaires et de perspectives multiples, les auteur.e.s proposent de nouvelles façons de se saisir du caractère transnational des parcours de vie, de l’interconnexion des échanges sociaux, politiques et économiques au-delà des frontières, des solidarités dans différents espaces (Suds/Suds, Nords/Nords, Suds/Nords), de la décolonisation des méthodologies et des pratiques en travail social tout autant que de la reconnaissance des savoirs de groupes racisés, minorisés et opprimés. 

La mobilisation de trois prismes critiques : transnationalisme, décolonisation et antiracisme

Le phénomène du transnationalisme a connu un développement important depuis les années 1990 (Glick Schiller, Basch et Blanc-Szanton, 1992; Green, 2019; Khagram et Levitt, 2008; Portes, Guarnizo et Landolt, 1999; Vertovec, 2001). Bien qu’il ne constitue plus une nouveauté, le champ des études transnationales est en évolution constante, ce qui nécessite que l’on continue à s’y intéresser et que l’on tente d’en saisir les contours fluides et changeants. De plus, il appert que les connaissances qui ont été produites en abondance depuis les années 1990 ont été peu mobilisées en travail social (Furman, Negi et Salvador, 2010), et ce, même si les travailleur·euse·s sociaux·ales partout sur la planète sont de plus en plus confrontés aux réalités de la globalisation et du transnationalisme au quotidien (Vatz Laaroussi et Bolzman, 2010). Nous tenons toutefois à souligner l’apport important des chercheur.e.s en travail social au Québec, surtout au tournant des années 2000 à 2010, qui ont mobilisé un prisme transnational afin d’explorer, entre autres, les réseaux mobilisés par des familles immigrantes (Arsenault, 2010; Blain, Rodriguez del Barrio, Caron et al., 2019; Montgomery, Le Gall et Stoetzel, 2010; Rachédi, Le Gall et Leduc, 2010; Vatz Laaroussi et Bolzman, 2010) ainsi que les militant.e.s œuvrant au sein de réseaux de solidarité transnationaux (Kouri-Towe, 2015; Mahrouse, 2014).

S’intéresser aux impacts de la globalisation et du transnationalisme sur le travail social serait toutefois incomplet sans une prise en compte des héritages coloniaux qui existent souvent dans l’ombre du transnationalisme, alors que la globalisation a débuté à l’époque des empires européens à travers les voyages impériaux et l’occupation des territoires par les colons européens dans les Amériques, en Afrique et en Asie (Caron et Lee, 2019; Lee et Ferrer, 2014). Bien que la Fédération internationale des travailleurs sociaux déclare que la justice sociale et les droits de la personne sont au cœur de la profession (IFSW, 2014), on peut penser que dans des pays des Nords comme le Canada, ces concepts sont indissociables des régimes coloniaux ancrés dans l’idéologie de la suprématie blanche (Lee et Ferrer, 2014; Fortier et Hon-Sing Wong, 2018; Razack, 2009). De ce fait, on constate un nombre grandissant de connaissances produites dans de nombreux pays des Nords sur l’apport des approches décoloniales et antiracistes à la formation et à l’intervention en travail social auprès des communautés autochtones (Fast et Collin-Vezina, 2010; Gray, Coates, Yellow Bird et al., 2016; Richardson, Carriere et Boldo, 2017; Sinclair, 2004) et communautés racisées (Badwall, 2015; Maiter, 2015; Pon, Gosine et Phillips, 2011; Yee et Dumbrill, 2016). 

En 2020, les bouleversements sociaux causés par la (plus récente) pandémie ont également signé le début de nouvelles modalités d’inégalités mondiales, telles que le manque flagrant d’accès aux vaccins contre la COVID-19 dans plusieurs pays des Suds par rapport aux pays des Nords (Bajaj, Maki et Stanford, 2022), ce que plusieurs ont d’ailleurs décrit comme un apartheid vaccinal (dont Bajaj, Maki et Stanford et al., 2022). De plus, dans plusieurs pays des Nords, les impacts directs et indirects de la COVID-19 ont eu des effets néfastes disproportionnés sur des communautés noires, autochtones, racisées et migrantes (Hamisultane, Lee et Caron, 2022). Alors que les personnes tentaient de faire sens de cette nouvelle réalité de la COVID-19, l’attention mondiale a été portée sur diverses formes de racismes anti-noirs, anti-asiatiques et anti-autochtones (Lei et Guo, 2022). En réponse, des formes collectives de résistance, menées notamment par les communautés concernées, ont fait avancer des initiatives antiracistes et décoloniales dans le domaine du travail social au Canada. Au Québec, on peut penser au principe de Joyce, qui, pour faire face au racisme systémique dans les soins et services de santé et services sociaux, promeut la sécurisation culturelle selon une perspective de décolonisation des pratiques (Conseil des Atikamekw de Manawan et Conseil de la Nation Atikamekw, 2020).

Afin de reconnaître et de contrer la violence (néo)coloniale qui persiste au Canada, l’Association pour la formation en travail social (ACFTS) a mis sur pied un groupe de travail visant à faire avancer les recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) (ACFTS, 2017). En plus d’une déclaration sur le racisme contre les personnes asiatiques dans le contexte de la COVID-19 (ACFTS, 2020a), l’ACFTS a aussi reconnu la manière dont la profession a été historiquement – et est toujours dans des pratiques actuelles – complice de racisme anti-noir par l’entremise de diverses pratiques dont la surveillance, le maintien de l’ordre de même que l’exclusion des communautés concernées de services de santé et de services sociaux (ACFTS, 2020b). Or, il existe une longue histoire de travailleur·euse·s sociaux·ales qui luttent et s’engagent – dans les milieux universitaires, communautaires ou activistes – contre différentes formes d’oppression telles que le racisme, le colonialisme, le patriarcat et la transphobie.

Les plus récentes politiques pédagogiques et normes d’agrément préconisent, parmi leurs objectifs d’apprentissage fondamentaux, la lutte contre le racisme et le colonialisme (ACFTS, 2021). Cela dit, les liens entre le transnationalisme, le (néo)colonialisme et l’antiracisme ont encore trop peu été exposés dans les études en travail social. On voit certes de la littérature sur la mobilisation des approches décoloniales et postcoloniales en travail social émerger dans des pays des Suds (Kleibl, Lutz, Noyoo et al., 2019), de même que d’autres analyses focalisant sur les personnes migrantes et racisées contraintes de migrer de leur pays d’origine vers des pays des Nords (Caron et Lee, 2019). Ainsi, ce numéro thématique souhaite s’inscrire dans cette continuité et contribuer davantage à ce champ encore émergent, et ce, en proposant des réflexions sur les pratiques d’intervention, de recherche et d’enseignement informées par le champ du travail social transnational, décolonial et antiraciste. Plus spécifiquement, les articles de ce numéro ont pour objectif de jeter les bases d’un renouvellement des façons d’aborder non seulement les relations de recherche, d’intervention et d’enseignement entre les travailleur·euse·s sociaux·ales en contexte postcolonial (tant dans les Nords que dans les Suds), mais aussi de ceux qui œuvrent en contexte québécois/canadien auprès de personnes issues de groupes minorisés et colonisés (notamment racisés, migrants, LGBTQIA+ et autochtones). Ce numéro vise ainsi à mieux comprendre comment ces pratiques se déploient en présence des relations et des tensions que vivent de nombreux travailleur·euse·s sociaux·ales dans leur rapport aux institutions de pouvoir comme l’État, lequel demeure un acteur de premier plan en contexte de globalisation et de transnationalisme et continue d’exercer son pouvoir sur les individus (Wimmer et Glick Schiller, 2008).  

Ce numéro réunit des contributions qui permettent d’éclairer les conceptualisations et les pratiques en travail social transnational, décolonial et antiraciste, que ce soit dans le champ de l’intervention, de la recherche ou de l’enseignement. Il propose des analyses et expériences originales et nuancées, voire visionnaires, qui traversent les frontières disciplinaires tout autant que théoriques pour fournir des outils conceptuels afin de décoloniser le travail social et introduire la nécessaire prise en considération des dimensions transnationales et antiracistes des expériences vécues à la fois par les personnes concernées et par le travail social (Mohanty, 2017). À l’instar d’Edgar Morin (2020), ce numéro thématique vise ultimement à faire émerger des réflexions permettant d’imaginer et de concrétiser un nouvel horizon de possibles allant au-delà de « l’interdépendance sans solidarité » qui caractérise la société mondiale néolibérale et que la récente pandémie de COVID-19 a cruellement mis en évidence.

Organisé autour de quatre sections – résultats originaux de recherche, récits de pratique, débats/analyses critiques et table ronde ce numéro s’attaque à l’exercice pressant consistant à réfléchir à la nécessaire décolonisation en travail social dans un contexte qu’on dit souvent néolibéral, certes, mais aussi transnational. En remettant en question les limites des modes de pensée et de pratique hégémoniques, en exposant les relations de pouvoir qui les sous-tendent et en adoptant le point de vue des personnes concernées et marginalisées, les contributions de ce numéro visent à secouer et à ouvrir le travail social par l’intégration de débats sur divers thèmes : production de connaissances, droits de la personne, (non)citoyenneté et (im)migration, dialogue et solidarités, quête de justice et de liberté, pour ne nommer que ceux-là. Notre souhait est de contribuer au plaidoyer pour une approche à la fois décoloniale, transnationale et antiraciste du travail social. Nous offrons certes des résultats de recherche et des analyses critiques, mais aussi des suggestions méthodologiques et un espace de réflexion ouvrant la voie à des approches créatives et innovantes qui abordent les questions de justice sociale au cœur de la profession. 

Présentation des articles thématiques

L’article de Roxane Caron, Lourdes Rodriguez del Barrio, Marie-Jeanne Blain et Myriam Richard intitulé « Élargir notre horizon en travail social : saisir l’expérience de personnes réfugiées à travers une perspective transnationale et intersectionnelle » ouvre le numéro de la section « Résultats de recherche ». Après un retour réflexif sur leurs projets de recherche, les autrices démontrent comment ce double prisme théorique permet d’approfondir et de développer une compréhension complexe des parcours des personnes réfugiées, notamment à travers les réseaux et alterstices déployés par les premiers concernés. 

Le deuxième article nous invite à prendre connaissance d’une recherche portant sur le racisme envers les personnes descendantes de migrants asiatiques. Sophie Hamisultane, Edward Ou Jin Lee, Josiane Le Gall, André Ho et Charlène Lusikila nous ramènent aux premiers temps de la COVID-19 avec leur article « Racisme et femmes descendantes de migrants asiatiques : décoloniser les savoirs sur l’interculturalité en travail social au Québec ». Les auteur.e.s y proposent une réflexion sur les effets du racisme, qui existaient bien avant la pandémie, dans une visée de décolonisation des savoirs sur l’interculturalité en travail social.

Dans l’article « Travail social et développement international : réflexions autour d’une convergence disciplinaire », Morgane Rosier, Jody-Ann Anderson et Clothilde Parent-Chartier proposent, à travers une démarche d’autoethnographie collaborative, d’explorer tant les apports que les défis de la convergence des disciplines du travail social et du développement international pour se saisir des enjeux actuels dans le monde transnational d’aujourd’hui.

Le dernier article de cette section est celui de Charlène Lusikila et Vincent Mousseau, deux  travailleur·euse·s sociaux·ales dont la proposition est ancrée dans une démarche autoethnographique s’inspirant de leurs savoirs expérientiels et réflexifs. Leur article, intitulé « Au-delà de la question culturelle : pour une intervention conscientisée aux réalités sociohistoriques des populations Noires de Montréal », présente les réalités identitaires complexes et intersectionnelles de personnes de communautés noires de Montréal. Il plaide ainsi pour une lecture renouvelée d’une approche interculturelle en travail social qui occulte les injustices auxquelles sont confrontées de nombreuses personnes noires. Conséquemment, les auteur.e.s mettent de l’avant l’apport d’une approche antiraciste qui reconnait et prend acte de ces réalités dans son analyse et ses actions. 

Dans la section « Récits de pratique », l’ensemble des articles fait une place centrale à des pratiques auprès des Premières Nations et des Inuits. Dans leur article intitulé « Ashukana (créer des ponts) : récit d’un projet de décolonisation et de sécurisation culturelle en protection de la jeunesse mené par le Centre d’amitié autochtone du Lac-Saint-Jean », Lisa Ellington et Sonia De Grand’Maison exposent les faits saillants d’un projet mené en 2020-2021 en collaboration avec  le Centre d’amitié autochtone du Lac-Saint-Jean (CAALSJ) et axé sur la décolonisation d’interventions en protection de la jeunesse auprès de jeunes (et de leurs familles) des Premières Nations vivant en milieu urbain. L’article présente aussi les retombées de ce projet, notamment par l’entremise d’outils assurant la sécurisation culturelle des personnes concernées dans les services dela protection de la jeunesse. 

Dans un article intitulé « Changer notre façon de voir, de connaître et de critiquer à travers l’enseignement : un récit de pratique sur l’utilisation de l’approche décoloniale dans la formation en travail social », Philippe Roy, Annie Lambert, Julie Noel, Vicky Boldo et Maëlle Normandin proposent une application d’une approche décoloniale dans la formation en travail social. De leur côté, Dominique Gaulin, Sarah Fraser, Marie-Hélène Gagnon-Dion et Léa Plourde-Léveillé, dans un article intitulé « La recherche-action participative comme soutien à l’autodétermination au Nunavik : regards sur les processus, implications et défis » nous amènent au Nunavik et nous plongent dans leurs riches expériences de plus de 10 ans dans des projets de recherche participative avec les Premiers Peuples. 

Jeanne Boulva-Bélanger, Sharon Blackned et Rosalynn Rabbitskin, dans leur article « There is always a story to tell : récit de pratique d’intervention sociale en contexte de guérison traditionnelle crie », viennent clore notre deuxième section. À partir d’une expérience d’intervention sociale avec des membres de la communauté crie de Nemaska en Eeyou Estchee, l’article expose les pratiques – à travers différentes activités traditionnelles – de l’équipe psychosociale locale, où le partage émotionnel est utilisé à titre d’outil de guérison et de réappropriation de l’histoire de la communauté. 

Enfin, Caroline Keisha Foray est la seule autrice à couvrir la section « Débats et analyses critiques » dans un texte intitulé « Quelle place pour le discours critique de la race dans le travail social antiraciste et décolonial? ». À travers une recension critique de la littérature, elle explore la place de la race dans les discours en travail social. Faisant usage des théorisations de Foucault, cet article soutient que la théorie critique de la race (Critical Race Theory) a sans conteste le potentiel d’apporter des pistes de réflexion afin que la discipline s’engage de façon décisive dans un travail social antiraciste et décolonial.

Myriam Richard, Roxane Caron, Ahmed Hamila, Natalie Kouri-Towe, Josiane Le Gall, Gada Mahrouse, Claudio Bolzman et Edward Ou Jin Lee, pour leur part, ont participé à une table ronde intitulée « regards croisés sur les approches critiques transnationales en travail social », visant à faire connaitre davantage les approches transnationales en travail social. La démarche de la table ronde s’enracine dans une démarche autoréflexive des auteur.e.s et dans leurs ancrages en recherche, en enseignement et en intervention, ainsi que dans leurs engagements militants. En mobilisant des savoirs expérientiels et professionnels multiples, la table ronde pose la pertinence renouvelée des approches transnationales critiques en travail social et explore la spécificité de ces approches tout autant que leurs applications, limites et défis.

Présentation des articles hors thématique

Ce numéro se compose également de trois articles hors thématique. Le premier, rédigé par Virginie Gargano et intitulé « Les pratiques centrées sur la nature et l’aventure et le travail social : perspectives disciplinaires et théoriques », a pour objectif de circonscrire la place des pratiques centrées sur la nature et l’aventure dans l’univers psychosocial, par la mise en relief des bases théoriques sur lesquelles elles s’appuient ainsi que des effets répertoriés. Le deuxième article, proposé par Claudia Turcotte, Jeanne Guillemette et Kévin Lavoie, présente une recension des écrits s’intéressant à l’utilisation des TIC pour communiquer en contexte de séparation parentale, tout en suggérant des pistes de recherches futures et des recommandations pour l’intervention sociale. Enfin, l’article intitulé « Les hommes travailleurs fly-in fly-out en contexte minier : réflexions pour la pratique des travailleurs sociaux » expose une recherche documentaire sur l’état actuel des connaissances concernant les effets que peut avoir le système de navettage aérien sur les hommes travaillant dans le domaine minier (fly-in fly-out ou FIFO), tout en dégageant des pistes d’intervention en travail social.

Des pistes de lecture inspirantes

Cette section propose d’abord une piste de lecture pour approfondir le thème du numéro, soit « Rencontres radicales : pour des dialogues féministes décoloniaux », un ouvrage de Manal Altamimi, Tal Dor et Nacira Guénif-Souilamas résumé par Mireille Malaket, candidate à la maîtrise en travail social à l’Université de Montréal. Dans un autre ordre d’idées, Pascal Jobin, chargé de projets clinico-scientifiques au centre d’expertise de l’IUJD, a fait la recension de l’ouvrage « Penser l’engagement des jeunes “en difficulté” : leurs expériences à partir des milieux de vie », sous la direction d’Elisabeth Greissler, Isabelle Lacroix et Isabelle Morissette.

En vous souhaitant une très belle lecture.

Roxane Caron, Professeure agrégée, École de travail social, Université de Montréal
Edward Ou Jin Lee, Professeur agrégé, École de travail social, Université de Montréal 
Myriam Richard, Candidate au doctorat en travail social, Université de Montréal

RÉFÉRENCES

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