Numéro 156

Élargir les critères d’accès à l’aide médicale à mourir : perspectives, enjeux et débats

Présentation

Ce numéro thématique vise à ouvrir un dialogue sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir et à mettre en lumière les enjeux et questions qui y sont liés dans le domaine du travail social.

Josée Grenier, T.S., Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais, Campus St-Jérôme

Josée Chénard, T.S., Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais, Campus St-Jérôme

Diane Tapp, Inf., Ph.D., Professeure agrégée, Université Laval, Directrice, Institut de soins palliatifs et de fin de vie, Michel-Sarrazin, Co-directrice, Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL)

Audrey-Anne Dumais-Michaud, Ph.D., Professeure, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Aide médicale à mourir pour les personnes inaptes à consentir à la suite d’un trouble neurocognitif majeur : préoccupations de travailleurs sociaux du Québec

L’aide médicale à mourir (AMM) n’est pas accessible, à ce jour, aux personnes inaptes à consentir à la suite d’un trouble neurocognitif majeur qui l’auraient demandée de façon anticipée. Un questionnaire destiné aux travailleurs sociaux a été conçu pour évaluer l’acceptabilité d’étendre l’AMM à cette population. Une analyse quantitative des réponses, déjà publiée, montre que la majorité des travailleurs sociaux appuie l’idée. Le présent article rapporte les résultats d’une analyse qualitative des commentaires laissés par les répondants à la fin du questionnaire, à travers lesquels ils expriment des préoccupations.

Gina Bravo, Ph.D., Professeure, Département des sciences de la santé communautaire, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Chercheure, Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Nathalie Delli-Colli, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Sherbrooke, Chercheure, Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Isabelle Dumont, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Marie-Eve Bouthillier, Ph.D., Professeure adjointe de clinique, Faculté de médecine, Université de Montréal, Éthicienne, Bureau de l’éthique clinique, CISSS de Laval

Marianne Rochette, Assistante de recherche, Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Unité de recherche en éthique pragmatique de la santé, Institut de recherches cliniques de Montréal

Lise Trottier, M.Sc., Statisticienne, Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Étude exploratoire sur l’expérience de familles dont un membre est décédé en contexte d’aide médicale à mourir au Québec

Il n’existe à ce jour que très peu d’études spécifiques au Québec qui ont proposé une exploration et une compréhension de l’expérience de deuil des membres de la famille qui ont accompagné un proche en fin de vie décédé en contexte d’aide médicale à mourir. Cette étude tente de répondre, du moins en partie, à cette lacune. L’acquisition de telles connaissances pourrait contribuer au développement de stratégies d’intervention de nature préventive visant à soutenir les proches qui vivent la perte de la personne malade dans ce contexte particulier.

Isabelle Dumont, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social, Université du Québec à Montréal

L’aide médicale à mourir a-t-elle protégé la santé mentale des personnes endeuillées pendant la pandémie de COVID-19?

À partir des données quantitatives et qualitatives du projet Covideuil, cet article entend éclairer plus précisément les relations entre la mort assistée et le vécu du deuil au Canada, chez des personnes endeuillées pendant la pandémie de COVID-19. Le contexte sociosanitaire dû aux restrictions imposées par les gouvernements a en effet constitué un espace de recherche unique.

Jacques Cherblanc, Ph.D., Professeur, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Isabelle Côté, M.Sc., Professionnelle de recherche, Laboratoire LERARS, Université du Québec à Chicoutimi

Susan Cadell, Ph.D., Professeure, École de travail social, Renison University College

Chantal Verdon, Inf., Ph.D., Professeure, Département des sciences infirmières, Université du Québec en Outaouais

Josée Grenier, T.S., Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Chantale Simard, Ph.D., Professeure, Module des sciences infirmières, Université du Québec à Chicoutimi

David Kenneth Wright, Ph.D., Professeur associé, École des sciences infirmières, Université d’Ottawa

Christiane Bergeron-Leclerc, T.S., Ph.D, Professeure, Unité d’enseignement en travail social, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

A Pragmatic Review of the General Population’s Attitude, Knowledge and Representations with Regard to Continuous Palliative Sedation

The aim of this paper is to explore the general population’s attitude, knowledge and representations with regard to continuous palliative sedation in order to provide recommendations for social workers when accompanying patients and families in making informed decisions pertaining to end-of-life practices. We used a pragmatic methodology, seeking to explore a real-life knowledge gap while considering resource and time constraints.

Ariane Plaisance, Ph.D., Faculty of Nursing, Laval University, Quebec Heart and Lung Institute Research Center, Laval University 

Diane Tapp, RN, Ph.D., Faculty of Nursing, Laval University, Quebec Heart and Lung Institute Research Center, Laval University

Evelyne Rousseau, RN, Faculty of Nursing, Laval University, Quebec Heart and Lung Institute Research Center, Laval University

Gina Bravo, Ph.D., Faculty of Medicine and Health Sciences, Sherbrooke University, Sherbrooke, Research Centre On Aging, CIUSSS de l'Estrie

Julia Masella, Bsc, Faculty of Nursing, Laval University, Quebec Heart and Lung Institute Research Center

Tendances sociétales sur le plan de l’évolution des valeurs et aide médicale à mourir. Des enjeux pour la pratique

L’article propose une réflexion sur l’évolution de l’aide médicale à mourir à partir d’une lecture de quatre tendances sociétales sur le plan des valeurs, soit la quête d’autonomie, le recul de l’argument d’autorité, la recherche d’une qualité de vie et le déclin du religieux. Chacune de ces valeurs est discutée et mise en relation avec les enjeux qui concernent l’aide médicale à mourir. Dans la perspective évolutive du réseau des soins palliatifs, ces valeurs interrogent le rapport entre les intervenant.e.s et les personnes en fin de vie.

Jacques Roy, Ph.D., Sociologue, chercheur et professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi

Alexandre Stylios, LL.D. droit, Professeur, Faculté de droit de l’Université Laval

Éric Pilote, T.S., Ph.D., Professeur, Université du Québec à Chicoutimi

Quelques réflexions éthiques autour du respect de l’autonomie et du consentement, dans le contexte de l’aide médicale à mourir en situation de handicap

Dans le présent article, nous explorerons la conception de l’autonomie dans le contexte d’une demande de mort assistée, émise par une personne vivant avec un handicap physique. Nous postulerons que la notion d’autonomie entendue au sens procédural et son application étroite dans le domaine des soins de santé à travers la règle du consentement libre et éclairé devraient être repensées pour prendre en compte le contexte et l’environnement social plus large dans lesquels évoluent ceux qui désirent une AMM.

Isabelle Martineau, Inf., M.Sc., Candidate au doctorat, concentration en éthique appliquée, Université du Québec à Trois-Rivières

Deborah Ummel, Psychologue, Ph.D., Professeure, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke

Gabrielle Fortin, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Intégration des personnes atteintes de troubles neurocognitifs dans la recherche sur l’aide médicale à mourir : l’apport unique du travail social 

Dans cet article, nous explorons l’espace accordé aux personnes atteintes de troubles neurocognitifs dans la recherche sur l’aide médicale à mourir. Nous proposons d’abord un tour d’horizon des études ayant pour objet les troubles neurocognitifs, après quoi nous sondons l’inclusion des personnes atteintes de ces troubles dans les protocoles de recherche. Ensuite, nous présentons la méthodologie initialement envisagée dans un projet de recherche pour rejoindre cette population et les enjeux de recrutement rencontrés.

Catherine Perron, T.S., Ph.D.(c.), Éthicienne clinique, CISSS de Laval

Vanessa Finley-Roy, T.S., CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

L’élargissement de l’aide médicale à mourir : points de vue et enjeux. Entretiens avec Claudie Morin, Catherine Laughrea et Franco A. Carnevale

La mesure et le sens : le défi de la reddition de comptes en intervention sociale

Face à l’impératif des redditions de comptes, cet article se propose de mettre en lumière des stratégies susceptibles de permettre à la fois la mesure des résultats et la prise en compte de la dimension relationnelle de toute intervention sociale. La crise de la pandémie a mis en évidence la part congrue réservée à la relation empathique constitutive des interventions avec des personnes et des communautés. La nouvelle gestion publique a façonné au cours des dernières décennies l’exigence du court terme, tant dans le soutien à des projets que dans l’évaluation des résultats attendus. Est-il possible d’envisager des stratégies susceptibles de faire reculer l’idéologie gestionnaire et de mettre en valeur le sens de l’intervention sociale?

René Lachapelle, Ph.D., Chargé de cours au doctorat en sciences sociales appliquées et chercheur associé au Centre de recherche et de consultation en organisation communautaire (CRCOC), Université du Québec en Outaouais

Processus de retour au travail des femmes ayant vécu un cancer du sein : récit de pratique d’un groupe de soutien

Cet article présente les résultats d’une intervention de groupe dont le but était de favoriser le processus de retour au travail (PRAT) des femmes ayant vécu un cancer du sein. L’intervention s’appuyait sur la théorie de la résilience. De fait, l’article examine plus spécifiquement comment l’intervention a favorisé la prise de conscience des atouts individuels et des ressources environnementales pour le PRAT, la diminution de l’importance des appréhensions quant à ce processus, ainsi que la redéfinition de la place et de l’importance accordées au travail à la suite de l’expérience du cancer.

Elisabeth Derome, M.S.s., Étudiante au doctorat en travail social, Université Laval

Valérie Roy, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social et de criminologie, Université Laval

La grille transculturelle de la Clinique pédiatrique transculturelle de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont comme outil d’évaluation

L’objectif du présent article est d’exposer l’apport possible de la grille transculturelle dans la démarche d’analyse et de compréhension des situations par les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux et notamment par les travailleurs sociaux dans leur rôle d’évaluation du fonctionnement social. Dans la perspective de favoriser son utilisation pratique par les intervenants dans leur rôle d’évaluation des situations familiales rencontrées, le contenu de la grille transculturelle sera détaillé au travers de quatre volets : migration, culture, croyances et santé mentale. Nous terminerons par une analyse critique des apports et des limites de cette grille.

Béatrice Chenouard, T.S., Psychothérapeute, Programme Santé Mentale Jeunesse, CLSC St Michel

Catherine Smith, Psychologue, Clinique externe de pédiatrie, Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Tinh Nhan Luong, Pédiatre, Département de pédiatrie, Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Frantz Raphaël, Médecin ethno thérapeute retraité

Ariane Boyer, Psychologue, Clinique externe de pédopsychiatrie, Hôpital Maisonneuve-Rosemont