Numéro 159

La justice écologique au cœur du travail écosocial : construire des connaissances et développer des pratiques à la hauteur des enjeux socioécologiques

Présentation

Emmanuelle Larocque, Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Mélissa Roy, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Sue-Ann MacDonald, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Montréal

Entrevue avec Rhonda Hallberg pour l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux

Emmanuelle Larocque, Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Interview with researcher Rhonda Hallberg, on behalf of the Canadian Association of Social Workers

Emmanuelle Larocque, Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Repenser le travail social au Québec : comment intégrer les préoccupations environnementales dans la pratique?

Au Québec, les liens entre la pratique du travail social et la crise écologique, ainsi que les impacts de celle-ci sur les populations en situation de vulnérabilité, sont des avenues qui commencent à être explorées dans la recherche. Cet article s’inscrit dans ce mouvement et expose notre analyse issue d’un projet de recherche exploratoire auprès de praticiennes en travail social. Il sera question d’examiner leurs points de vue sur les connexions qu’elles établissent entre leur pratique et l’écologie. Notre analyse montre que les participantes reconnaissent la pertinence de leur profession face à la crise écologique, mais que leur contexte de pratique ainsi que la façon dont l’environnement et la nature sont conceptualisés à même la profession peuvent être des facteurs contraignants pour l’écologisation du travail social.

Sue-Ann MacDonald, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Montréal

Érick Rioux, Étudiant à la maîtrise, coordonnateur du projet de recherche TSV, École de travail social, Université de Montréal

Rosemary Carlton, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Montréal

Lena Dominelli, Ph.D., Professeure, University of Stirling

Emmanuelle Khoury, T.S., Ph.D., Professeure, École de travail social, Université de Montréal

Défis de la transition socioécologique pour les praticien·ne·s en intervention collective

Au Québec, des travailleuses sociales pratiquent l’intervention collective (ou organisation communautaire) pour accompagner des processus variés d’action collective. Cet article rend compte des résultats préliminaires d’une recherche partenariale qui éclaire la contribution de l’intervention collective à des démarches de développement des communautés territoriales dans une volonté partagée de prendre en compte la question climatique et d’investir la transition socioécologique.

Denis Bourque, Ph.D., Professeur titulaire, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Charlotte Goglio, Candidate à la maîtrise en travail social, Assistante de recherche, Université du Québec à Montréal

Ariane Hamel, Candidate à la maîtrise en travail social, Université du Québec en Outaouais

Geneviève Le Dorze-Cloutier, Doctorante en travail social, Université de Montréal

Lucie Morin, T.S., Doctorante en travail social, Université de Montréal

Interventions éducatives et formation en travail écosocial : le cas d’un programme d’éducation relative aux changements climatiques dans un organisme d’éducation populaire au Québec

Cet article a comme premier objectif de mieux cerner les défis que peuvent rencontrer les intervenantes sociales dans la mise en œuvre d’interventions éducatives qui intègrent les interrelations humains-environnements, notamment lorsqu’il s’agit d’aborder les changements climatiques. Il formulera ensuite des pistes pour l’amélioration de la formation des professionnelles de l’intervention sociale.

Carine Villemagne, Ph.D., Professeure, Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke

Mélanie Champoux, Doctorante en éducation, Université de Sherbrooke

Favoriser l’agentivité des futures intervenantes sociales en matière d’intervention sur les enjeux de la transition socioécologique : récit d’une expérience de pédagogie active au baccalauréat en travail social

Ce texte a pour objectif de démontrer la pertinence d’intégrer les notions liées à la transition socioécologique dans la formation des étudiantes de 1er cycle en travail social. L’expérience s’est réalisée dans une perspective de pédagogie active. Les auteurs présentent plus particulièrement le partenariat qui s’est établi entre l’enseignante, un professeur en éco-conseil et un mouvement citoyen impliqué dans la transition socioécologique. Ensuite, ils exposent les différentes activités réalisées dans le cours, soit trois laboratoires, deux activités synthèses et la réalisation d’un projet d’intervention collective d’ampleur limitée. Les résultats de l’expérience démontrent que les étudiantes ont pu développer leur agentivité avec très peu de moyens techniques et d’aménagements complexes dans le cours.

Sabrina Tremblay, Professeure, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Olivier Riffon, Professeur, Département des sciences fondamentales, Université du Québec à Chicoutimi

De la fin du stage à la suite du monde : un plaidoyer collectif pour le renouvellement de la formation en travail social dans un contexte de crises socio-écologiques

Ce récit de pratique a comme objectif de contribuer à la réflexion et d’offrir des pistes concrètes pour la pédagogie écosociale. Plus précisément, il vise à présenter un document collectif rédigé et diffusé en collaboration avec six étudiant·es du baccalauréat en travail social lors d’un cours d’intégration des expériences de stage, interrompu par la pandémie de COVID-19. Faisant écho aux recommandations émises par les PE, cet article contribue à tracer le chemin vers une pédagogie universitaire écosociale porteuse d’espoir, de lucidité et de transition socioécologique.

Emmanuelle Larocque, T.S.I., Ph.D., Professeure, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais

Natalie Pinsonneault, Baccalauréat en travail social, Université d’Ottawa, Travailleuse sociale, Services à la famille Windsor-Essex

Pierre-Olivier Soucy, Baccalauréat en travail social, Université d’Ottawa, Chargé de cas, Ville d’Ottawa

Virginie Sauvagnat, Baccalauréat en travail social, Université d’Ottawa, Travailleuse autonome et enseignante de yoga

Seline Erdinç, Baccalauréat en travail social, Université d’Ottawa, Travailleuse autonome

Isabelle Matte, Baccalauréat en travail social et B.Éd, Université d’Ottawa, Enseignante, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), Ottawa

Pascale Kingsley, Baccalauréat en travail social et B.Éd, Université d’Ottawa, Enseignante, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), Ottawa

La crise climatique transforme les pratiques en travail social : l’OTSTCFQ doit s’adapter

Les travailleuses sociales, en tant que professionnelles qui soutiennent les personnes les plus vulnérables, se trouvent dans une position privilégiée pour œuvrer en faveur de la justice environnementale, mais sont mal outillées face aux enjeux environnementaux. En tant qu’étudiantes à la maîtrise en travail social qui souhaitons incorporer des actions concrètes pour l’environnement dans le cadre de nos pratiques, nous proposons trois pistes d’action que l’OTSTCFQ peut suivre pour actualiser la profession du travail social au Québec. En se basant sur les approches écosociales en travail social, nos recommandations soutiennent un virage davantage écocentrique pour un domaine qui, traditionnellement, s’appuie uniquement sur la justice sociale.

Marie-Hélène Gauthier, Candidate à la maitrise à l’École de travail social de l’Université de Montréal, Intervenante sociale, Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles

Lyanne Levasseur Faucher, Candidate à la maitrise à l’École de travail social de l’Université de Montréal

Mikayla Salmon-Beitel, Candidate à la maitrise à l’École de travail social de l’Université de Montréal

Elsa Vadnais-Malo, T.S., Candidate à la maitrise à l’École de travail social de l’Université de Montréal

Entendre et comprendre les expériences de désastre par la recherche narrative

Les récits médiatiques et culturels qui circulent au sujet des événements météorologiques extrêmes ne sont pas représentatifs de l’ensemble des expériences de personnes sinistrées : celles qui en subissent les conséquences les plus sévères tendent aussi à être celles qu’on « entend » le moins dans l’espace public. Ces personnes sont ainsi susceptibles de vivre de l’injustice épistémique, ce qui a des effets délétères sur le soutien qu’elles reçoivent. Face à ces constats s’impose la nécessité de mieux comprendre la diversité des expériences d’EME et d’explorer des stratégies pour soutenir l’ensemble des personnes sinistrées dans leur rétablissement psychosocial.

Typhaine Leclerc, Candidate au doctorat en santé et société, Université du Québec à Montréal

Lily Lessard, Ph.D., Professeure, Département des sciences de la santé, Université du Québec à Rimouski (campus de Lévis)

Johanne Saint-Charles, Ph.D., Professeure, Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal

La construction de l’identité professionnelle en travail social : des rapports sociorelationnels et de la reconnaissance

Prenant appui sur une dialectique de repères théoriques multidisciplinaires et une démarche autobiographique de petit groupe comprenant huit récits de vie d’apprenantes inscrites aux études supérieures en travail social, les connaissances présentées dans ce texte montrent que l’identité professionnelle en travail social se construit et évolue au cours de l’ensemble du parcours de vie. Elle se construit de deux points de vue : celui du sujet-acteur et celui d’autrui. Ainsi, la construction de l’identité professionnelle en travail social évolue entre le désir, le besoin et l’exigence de reconnaissance. Un schéma de la nouvelle théorisation de la construction de l’identité professionnelle en travail social est proposé.

Danielle Desmarais, Ph.D., Professeure retraitée de l’École de travail social, Université du Québec à Montréal

François-Xavier Charlebois, T.S., Ph.D., Professeur, Département de psychoéducation et travail social, Université du Québec à Trois-Rivières

Olivia Brünger, T.S., Candidate au doctorat en travail social, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Myriam Dubé, Ph.D., Professeure, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Audrey Beauchemin, T.S., Travailleuse communautaire, Bureau de consultation jeunesse, Étudiante à la maîtrise en travail social, Université du Québec à Montréal

Antoine Dubé-Poitras, Travailleur communautaire, Bureau de consultation jeunesse

Romane Lucas, T.S., Diplômée de la maîtrise en travail social, Université du Québec à Montréal

La persistance du pouvoir au-delà de la rupture : analyse des tactiques de contrôle post-séparation envers les femmes ayant un parcours d’itinérance

Cet article repose sur une analyse secondaire des données issues d’un corpus comprenant 68 entretiens de type récit de vie avec des femmes survivantes de violence de la part d’un partenaire intime. L’analyse présentée dans cet article montre le point de vue des femmes sur les tactiques de contrôle de leur(s) ex-partenaire(s) ayant eu pour effet de précariser leurs conditions de vie et d’étioler leur réseau social. Elle illustre comment le contrôle économique instauré au sein de la relation se poursuit après la rupture, contribuant à fragiliser les femmes et à les maintenir dans des conditions de vie précaires, les conduisant à (re)vivre des situations d’itinérance ou une relation violente. Elle montre également que les actions des conjoints semblaient avoir comme visée de maintenir leur pouvoir sur leur conjointe après la séparation et de forcer un retour auprès d’eux.

Catherine Flynn, Ph.D., Professeure, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi

Camille Harvey, Étudiante au baccalauréat en travail social, Université du Québec à Chicoutimi

Marie-Eve Desrosiers, Étudiante au baccalauréat en travail social, Université du Québec à Chicoutimi

Pénélope Couturier, Titulaire d’une maîtrise en travail social, Université d’Ottawa

Mélissa Cribb, Étudiante à la maîtrise en travail social, Université du Québec à Chicoutimi

Gabrielle Petrucci, Étudiante à la maîtrise en sexologie, Université du Québec à Montréal

Mylène Fernet, Ph.D., Professeure, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal

Simon Lapierre, Ph.D., Professeur, École de travail social, Université d’Ottawa

Marie-Marthe Cousineau, Ph.D., Professeure, École de criminologie, Université de Montréal

PISTE DE LECTURE | L’écologisation du travail social. Les établissements sociaux à l’épreuve du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité

Cet ouvrage propose de favoriser l’écologisation des établissements et services médico-sociaux en France afin de transformer les pratiques professionnelles et organisationnelles de ses institutions. On y suggère d’articuler les enjeux sociaux et écologiques afin de renouveler les pratiques de la profession et d’offrir des solutions aux changements climatiques et à l’effondrement de la biodiversité.

Résumé et commenté par Celina Basto, T.S.I., Resiliency Clinic

PISTE DE LECTURE | La nature de l’injustice. Racisme et inégalités environnementales

Alors que comme travailleuses sociales et travailleurs sociaux nous sommes bien outillés pour déceler et combattre les injustices sociales, reconnaître les injustices environnementales est souvent plus ardu. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles n’existent pas ou sont de moindre importance. L’ouvrage en réunit plusieurs exemples.

Résumé et commenté par Geneviève Le Dorze-Cloutier, Étudiante au doctorat, École de travail social de l’Université de Montréal